13. Nov 2018
TEXT VON
Elle a toujours aimé chanter, ses parents lui ont raconté qu’elle fredonnait déjà les bandes-sons de ses Walt Disney. A la maison, ils écoutaient du Whitney Houston ou encore l’album Diamond Life de Sade qui demeure une de ses références les plus profondes. «J’étais déjà super sensible à la musique, qui fait surgir tout de suite des images dans ma tête.» Depuis ses 15 ans, elle travaille sa voix, elle s’exerce en chantant des covers lors des concerts de la Little Dreams Fondation de Phil Collins, avant de partir à Paris pour étudier dans une école de musique.
En 2014 sa silhouette élégante et élancée fait son apparition sur le plateau télé de l’émission française The Voice. Elle ne pourra pas conclure l’aventure mais il nous restera une reprise inoubliable de Wasting my Young Years de London Grammar. Cette expérience lui permettra aussi de trouver les contacts pour enregistrer ses premiers morceaux une année plus tard, après avoir vécu une sorte de traversée du désert, en essayant de dégoter des contrats à New York lors d’un séjour décevant et mouvementé. De ces doutes et ces questionnements profonds naissent quatre magnifiques morceaux.
S’appuyant sur la patte unique du pianiste jazz Alexandre Saada et teinté de sobres touches électros, cet EP se révèle introspectif et intimiste. Ensorcelant dès la première écoute, Blank est sans aucun doute le morceau le plus tubesque qui égale l’intensité d’une de ses idoles, James Blank. Nomad nous apaise comme un beau coucher de soleil alors que la version a cappella d’Away nous aspire à nouveau avec force dans ces atmosphères minimalistes et élégantes. Après avoir eu l’honneur de monter sur la scène de Montreux Jazz cet été, Melissa Bon sera notamment en concert à l’Usine de Genève le 15 novembre, lors du festival Les Créatives, partageant la scène avec d’autres étoiles montantes suisses telles que KT Gorique et Chilla.